Victimes: quand l’auteur du délit est mineur (2012)
Depuis ses débuts, l’AQPV milite pour faire entendre la voix des victimes de délits commis par des personnes mineures. Mémoires, représentations, conférences, ateliers, journées d’étude… À maintes occasions et sur diverses tribunes, l’AQPV a plaidé en faveur:
- d’une plus grande reconnaissance de leurs droits;
- de la prise en compte de leurs besoins d’information, d’indemnisation, de protection et de réparation;
- de l’amélioration des pratiques et des interventions des différentes personnes qui travaillent dans le domaine pénal et psychosocial et qui sont appelées à croiser la trajectoire des victimes à un moment ou à un autre.
Presque trois décennies plus tard, où en sommes-nous ? Ce dossier de Les Cahiers de PV tente de répondre à cette question. De multiples obstacles ont cependant freiné la production de cette édition, ce qui se révèle symptomatique de deux difficultés majeures. D’abord, celle de prendre en compte les intérêts des victimes de délits commis par des personnes mineures. Ensuite, celle de reconnaître leurs droits et recours et d’en faciliter l’accès.
Autre embûche, la rareté des données sur la trajectoire des victimes d’actes criminels commis par des jeunes, comme le souligne Arlène Gaudreault dans un des textes de ce dossier:
« Manifestement, nous manquons de données fondées sur la recherche. Qui sont les victimes des jeunes contrevenants ? S’agit-il principalement de jeunes ou d’adultes ? Quels types de crimes subissent-elles et quels en sont les contrecoups ? Quels sont leurs besoins particuliers et comment y répond-on ? Quels services reçoivent-elles ? Nous n’avons pas de réponse à ces questions. »
Malgré ce contexte difficile, ce dossier tente d’explorer différentes facettes de cette problématique, soit:
- la place de la victime dans le système de justice des personnes mineures, notamment dans le cadre d’un rapport prédécisionnel ou d’une médiation;
- les agressions sexuelles commises par un membre de la fratrie;
- les approches en prévention dans les relations amoureuses des jeunes;
- les parents victimes de la violence de leurs enfants;
- la cyberintimidation.
Souhaitons que cette édition alimente la réflexion à ce sujet et surtout qu’elle permette l’amélioration des pratiques et des interventions auprès des victimes.