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Depuis les 50 dernières années, les croyances et les pratiques religieuses ont connu une grande transformation, tant au Québec qu’en Occident. Une multitude de groupes religieux sont nés tandis que des religions bien établies ont vu le nombre de leurs fidèles diminuer. Cette modification des croyances et des pratiques religieuses a entraîné plusieurs réactions, allant de la curiosité à l’intérêt en passant par la peur des groupes différents ou marginaux.

Une controverse a aussi rapidement vu le jour, opposant deux courants de pensée : « pro-secte » et « anti-secte ». Depuis maintenant plus de 30 ans, l’étude du phénomène sectaire se voit stimulée par les débats autour de ces deux courants idéologiques. Et, depuis quelques années, des publications et des colloques font état des tentatives de discussions entre « pro-sectes » et « anti-sectes ».

Néanmoins, des barrières de communication subsistent dans le domaine de la recherche selon que l’on porte attention à l’expérience générale du sujet ou à son expérience de victimisation. Aussi, les intervenants sociaux et les intervenantes sociales ne savent pas toujours prendre en compte l’expérience des membres, des anciens membres et de leurs familles. Conséquemment, ces personnes se sentent de plus en plus isolées et réduites au silence. Plusieurs n’osent même plus parler de leurs expériences sans risquer de se faire traiter d’apologistes, de fous, de folles ou de victimes.

Ce dossier de Les Cahiers de PV expose des éléments de compréhension et de réflexion sur le phénomène sectaire. On y trouve l’explication de différents termes et on y aborde diverses situations pour mieux comprendre:

• l’expérience des personnes fidèles à une croyance;
• les conflits qui émergent entre ces groupes et la société;
• l’expérience victimisante de certaines personnes.